78 millions d’enfants ne vont pas du tout à l’école, prévient le chef de l’ONU qui appelle à l’action

Crédit photo : Pascale THEOPHILE

 

Plus de 78 millions de filles et de garçons dans le monde aujourd’hui ne vont pas du tout à l’école à cause des conflits, des catastrophes climatiques et des déplacements, tandis que des dizaines de millions d’autres ne reçoivent qu’un enseignement sporadique », a déploré le Secrétaire général de l’ONU António Guterres, dans son message adressé à la Conférence de haut niveau sur le financement d’Education sans délai à Genève des 16 au 17 février.

Antonio ONU 768x511 1L’éducation, un droit fondamental

Dans son message adressé à la Conférence de haut niveau sur le financement d’Education sans délai à Genève, le Secrétaire général s’est félicité du fait que depuis sa création en 2017, le fonds a formé 87.000 enseignants et donné à sept millions d’enfants en situation de crise « l’éducation qu’ils méritent».  Un soutien important certes mais qui ne couvre pas l’ampleur de la situation actuelle.

En effet, on estime à plus de 222 millions, le nombre d’enfants qui connaissent une éducation dégradée, a noté M. Guterres.

L’éducation est un droit fondamental car, « peu importe qui vous êtes, où que vous viviez, quels que soient les obstacles qui se dressent sur votre chemin, vous avez droit à une éducation de qualité ». C’est un appel à l’engagement, à plus d’efforts et de soutien qui a été lancé par le secrétaire général en vue de garantir aux enfants et aux plus jeunes vulnérables la chance d’un meilleur avenir.

Des témoignages et des discours de la conférence décrivent la situation mondiale désastreuse dans laquelle vivent de nombreux enfants, femmes et filles dans le monde.

 

Quelques témoignages sur l’urgence actuelle de l’éducation

Somaya Faruqi, originaire de Herat, dans l’ouest de l’Afghanistan, étudie actuellement l’ingénierie mécanique à l’Université des sciences et technologies du Missouri, aux États-Unis. Avec sa propre histoire douloureuse sur l’éducation en crise en Afghanistan, elle a expliqué que bien qu’elle ait fui le pays lorsque les Talibans ont pris le pouvoir en août 2021, nombre de ses « sœurs » ont été abandonnées.

« Je ressens un profond sentiment de responsabilité pour soutenir mes sœurs qui sont toujours en Afghanistan. Chaque jour, je reste en contact avec elles, même si leur situation n’est pas bonne »

 

« J’écoute leurs histoires, j’offre des mots d’encouragement et je les aide à trouver des ressources lorsque je le peux. C’est déchirant de voir les luttes auxquelles elles sont confrontées, mais cela ne fait que renforcer ma détermination à lutter pour leurs droits et à aider à construire un avenir meilleur pour toutes les femmes afghanes ».

 

« L’Afghanistan était un endroit que j’appelais chez moi où je pouvais poursuivre mes rêves et contribuer au développement de ma communauté. Cependant, depuis que les Talibans ont pris le contrôle, la situation est devenue désastreuse ».

 

« Pour moi, l’école n’était pas seulement un lieu d’apprentissage, mais un sanctuaire où je pouvais être moi-même, me faire des amis et rêver grand »

 

« Mais plus que cela, l’école était l’endroit où j’ai noué les liens les plus significatifs de ma vie – avec mes copines qui partageaient ma passion pour la connaissance. Nous avons ri ensemble, pleuré ensemble et nous sommes soutenus contre vents et marées. Être avec elles m’a fait me sentir entière, vivante et libre »

 

« Aller à l’école et passer du temps avec des amis ne devrait pas être un privilège, mais un droit fondamental. Je chérirai toujours ces souvenirs et travaillerai pour créer un monde où chaque fille a la chance de vivre la même magie que moi ».

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