Au Bénin, les « boutiques scolaires » soulagent les parents d’élèves

Il y a quelque jours, Aide et Action lançait son initiative de boutiques scolaires dans le département de l’Atlantique, au Bénin. Celle-ci consiste à mettre à disposition des fournitures scolaires à plus de 37 000 élèves de 80 écoles primaires. L’objectif est d’alléger les charges des familles qui peuvent parfois être à l’origine d’abandons scolaires.

« Renvoyer certains élèves de la classe pour défaut de fournitures scolaires n’est jamais facile », explique Agnès Akou Tobossi, directrice de l’Ecole Primaire Publique Adimalé, au Bénin.

Agnes Okou epouse TOBOSSI directrice de EPP Adimale A

Et pourtant, des enseignants sont obligés de recourir à cette ultime solution pour contraindre certains parents à trouver le kit minimum de fournitures scolaires à la rentrée pour leurs enfants. C’est pourquoi, cette année, Aide et Action développe une initiative qui consiste à mettre à disposition des fournitures scolaires à plus de 37 000 élèves de 80 écoles primaires dans le département de l’Atlantique. Ces boutiques sont gérées par les structures communautaires de l’école et un kit minimum y est proposé entre 29% et 36% du coût réel sur le marché. Ce qui constitue une aubaine pour les parents d’élèves. 

Apprendre davantage et dans de meilleures conditions

« Grâce à ce dispositif, on a pu commencer les cours dès le début de la rentrée ; pour une fois ça n’a pas perturbé le temps scolaire », précise Monique Adoko, directrice de l’Ecole Primaire Publique de Dagléta. 

Monique ADOKO directrice EPP Dagleta B

En effet, le démarrage effectif des cours à bonne date avec tous les élèves permet de suivre la progression normale des apprentissages et de réaliser tout le programme jusqu’à la fin de l’année. Cela permet d’avoir le niveau de connaissance requis par niveau des élèves. Composé de cahiers, protège-cahiers, crayons, gommes, taille-crayons, ardoises et règles, le kit distribué permet aux enfants d’avoir tout le matériel nécessaire pour suivre les cours sans difficultés et ainsi apprendre davantage et dans de meilleures conditions. L’initiative est saluée par tous les enseignants et les parents d’élèves, en particulier en cette période de crise.

Pour Percide Aplogan, membre du bureau de l’Association des Parents d’Elèves (APE), chargée des affaires féminines, la mise en place des boutiques scolaires a facilité l’achat de proximité et à un coût fortement réduit. « Je pense que l’année prochaine, les inscriptions vont doubler dans l’école. »

Percide APLOGAN membre du BAPE chargee des affaires feminines

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