Au Bénin, une communauté se lance dans l’agriculture pour assumer 
les frais scolaires des enfants

Crédit photo : Vincent-Reynaud Lacroze

Dans la commune de Nikki, plusieurs enfants ont dû abandonner l’école en raison du manque de moyens de leurs familles, incapables de payer les frais liés à leur scolarité. Pour éviter cette injustice, Aide et Action accompagne la communauté vers le développement d’activités génératrices de revenus. La création d’un champ de soja leur permet désormais de s’en sortir !

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, un champ de soja peut sauver la scolarité de plusieurs enfants ! En effet, au Bénin, dans la commune de Nikki, Aide et Action a accompagné plusieurs familles confrontées à des difficultés financières et c’est grâce à la culture du soja que leurs vies se sont durablement améliorées.

Le Projet d’Amélioration de la Qualité de l’Éducation mis en œuvre par notre association est une réponse pour accompagner le développement de l’école publique de Sarawodo. En 2018, celle-ci ne comptait que 100 écoliers (51 filles et 49 garçons) et un préscolaire (ouvert en 2015) avec un effectif de 38 enfants. Afin de permettre à la communauté de prendre en main la destinée de son école, un Projet de Développement de l’École (PDE) a été élaboré et mis en place.

Réduire les frais scolaires pour éviter le décrochage

À cette occasion, il a été remarqué que les mauvais effectifs de l’école pouvaient s’expliquer en partie pour la raison suivante : plusieurs élèves étaient renvoyés faute de paiement des frais d’inscription. Et parmi eux, certains ne revenaient plus du tout, mettant ainsi fin précocement à leur scolarité. Pour répondre à cette problématique, le DPE a permis au Comité de Gestion Scolaire de s’orienter vers la création d’un champ de soja de 1,25 ha en 2020 afin de mobiliser de nouvelles ressources financières.

L’initiative du champ a permis de cultiver du soja dont la vente a généré pour la communauté une somme de 315 000 FCFA. Un montant de 150 000 CFA a été prélevé pour le paiement du salaire de l’enseignant communautaire et 40 000 FCFA pour l’achat des condiments et autres dépenses de la cantine scolaire. Le reste des ressources financières serviront à la préparation du champ de la campagne 2021 et pour d’éventuelles dépenses.

Cette approche constitue le moyen durable par lequel, le Comité de Gestion Scolaire envisage de maintenir les enfants à l’école. Ainsi, les frais d’inscription seront réduits au strict minimum et cela permettra aux parents démunis de supporter les coûts liés à la scolarité de leurs enfants. Désormais, aucun enfant ne sera exposé au risque de décrochage scolaire faute de paiement.

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