Au Burkina Faso, des latrines installées dans les écoles pour améliorer la vie et la scolarité des élèves

6 avril 2021

Parmi les 20 écoles couvertes par notre projet d’électrification au Burkina Faso, certaines ne disposaient pas de latrines. C’est pourquoi, en plus de l’éclairage solaire, 5 écoles ont été dotées de latrines modernes afin de répondre à une problématique d’hygiène et d’assainissement et réduire les risques de maladies. Ainsi, les conditions de vie et d’apprentissage sont améliorées pour tous !

Jusque-là, les écoles de Kirabouto, de Thiaossan, de Pien, de Tambao et de Panassin dans la commune de Cassou, au Burkina Faso, ne disposaient pas de latrines. Loin d’être anecdotique, ce manque d’infrastructures adaptées a des conséquences lourdes sur la vie des élèves et de la communauté. En effet, avoir accès à des toilettes à l’école est bien plus qu’un confort, c’est une nécessité qui permet d’éviter la pollution des eaux, lutter contre les maladies et lutter contre la déscolarisation. La mise en place de toilettes adaptées en milieu scolaire permet également aux élèves de suivre une scolarité normale, sans discrimination et inégalités de genre.

Des problématiques de genre et d’inclusion

C’est pour toutes ces raisons qu’Aide et Action a décidé d’agir dans 5 écoles parmis les 20 actuellement couvertes par notre projet « École Éclairée, Centre de Ressources pour une Éducation de Qualité (EECREQ) », cofinancé par l’Agence Française de Développement (AFD). La réception provisoire des blocs de latrines a eu lieu le 26 février dernier, en présence du secrétaire général de la mairie de Cassou, des directeurs d’écoles et des responsables des Associations de parents d’élèves.

Ces latrines modernes prennent en compte les problématiques de genre et d’inclusion puisqu’elles sont séparées en quatre compartiments : filles, garçons, enseignants et personnes en situation de handicap. Pour tous les élèves et les enseignants de ces écoles, ces nouvelles constructions constituent un réel soulagement. « Le projet EECREQ, par la réalisation des latrines, apporte une solution salutaire. L’enceinte de l’école ne sera plus un WC à ciel ouvert, confie Thomas BAMOUNI, directeur de l’école de Pien. Avant la réalisation des latrines, seuls les arbres ou les herbes pouvaient cacher les élèves qui avaient envie de se soulager. Pour les filles, surtout celles en classe de CM2, c’était un calvaire. Alors certaines étaient obligées de retourner à la maison en cas de besoin même s’il fallait accuser du retard en classe. » 

Un enjeu d’hygiène, d’assainissement et de santé

Au-delà des commodités que les latrines offrent aux élèves et aux enseignants, elles répondent à un besoin d’hygiène, d’assainissement et par conséquent de santé. En se soulageant dans le domaine scolaire, sans disposition de lavage de mains, les élèves s’exposaient à beaucoup d’infections. Aujourd’hui, les latrines sont accompagnées d’un dispositif de lavage des mains. Leur utilisation et leur entretien participent d’ailleurs à l’éducation à la santé ; une plus-value supplémentaire du projet.

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