« Les défauts de construction des bâtiments ont tué plus de personnes que le séisme lui même ». Ce triste constat est partagé aujourd’hui par l’ensemble des autorités et professionnels du bâtiment Haïtien et internationaux. Les toitures des maisons, en bois et en béton, ont été très largement endommagées par le séisme du 12 janvier 2010. Les structures des habitations et les locaux des administrations, en matériaux de mauvaise qualité, n’ont pas non plus résisté. Les édifices n’étant pas construit selon les normes parasismiques, près de 80% d’entre eux se sont effondrés le 12 janvier 2010.
Pour éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise et pour donner aux haïtiens la possibilité de prendre en main leur avenir, Aide et Action et son partenaire l’Université Quisqueya, en partenariat avec le Groupe Schneider Electric et sa Fondation, ont proposé aux autorités nationales un projet de formation des jeunes haïtiens aux métiers du bâtiment. Parallèlement ce projet de formation professionnelle prévoit la Formation des ingénieurs municipaux en génie-parasismique.
A la demande de l’Institut National de la Formation Professionnelle, partenaire du projet, quinze ingénieurs municipaux des communes du Cap-Haitien et de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont suivi cinq modules de formation sur le génie-parasismique durant 80 heures.
Pendant une semaine, les participants ont acquis des notions sur la sismicité d’Haïti, la maçonnerie parasismique, le contreventement en zone sismique, les sols et leurs caractéristiques en zone sismique et la réalisation de maisons individuelles parasismique et anticyclonique.
Afin de faciliter la diffusion de ces connaissances, les mairies ont à leur disposition des modules et outils leur permettant de transférer ces formations aux organisations communales et de s’orienter vers la mise en place de normes de construction tenant compte de l’environnement d’Haïti.