Communiqué de presse – 24 janvier 2021 : 3ème Journée Internationale de l’Éducation

Crédit photo : Vincent Reynaud-Lacroze

Face à la pandémie, l’urgence absolue de soutenir l’Éducation

 

Paris, le 20 janvier 2021 – La 3ème Journée Internationale de l’Éducation sera marquée par les chiffres inquiétants, relatifs à l’Éducation dans le monde. Dans un contexte de pandémie mondiale et alors que 2021 est encore incertaine, Aide et Action, association internationale de développement par l’Éducation, appelle les États, dont la France, à urgemment se mobiliser, notamment financièrement, en faveur de l’Éducation. 

Avant la pandémie, 258 millions d’enfants n’étaient déjà pas scolarisés et, même après plusieurs années passées sur les bancs de l’école, 1 enfant sur 6 n’acquérait pas les connaissances de base.  La crise majeure des apprentissages – due au manque de matériels, aux conditions d’apprentissage désastreuses ou encore au manque de formation des enseignants – prévalait donc déjà avant même l’avènement de la COVID-19. 

Cumul de crises. Les fermetures – soudaines, et sur plusieurs mois – des établissements scolaires et universitaires lors des confinements ont entraîné le décrochage scolaire de millions d’enfants et de jeunes et entravé l’apprentissage de base de millions d’écoliers. Faute d’accès aux outils numériques, plus de 465 millions d’élèves ont été privés d’apprendre et, en raison de la hausse de la pauvreté imputable à la pandémie, plus de 24 millions d’enfants ne reviendront probablement pas à l’école.

Quel impact sur le monde d’Après ? « Ces millions de jeunes exclus auront pourtant le monde de demain à (re)construire.  Des mesures et des investissements, urgents et massifs, sont plus que jamais cruciaux pour mettre en place, le plus rapidement possible, un système éducatif performant, inclusif, capable de toutes et tous les accueillir et de leur assurer le minimum de 12 années d’éducation, gratuite et de qualité, indispensable à leur avenir et, par conséquent, à celui monde d’Après » alerte Charles-Emmanuel BALLANGER, Directeur Général International d’Aide et Action.

Mobilisation politique. Or les annonces – et mêmes promesses – sur ce sujet, de nombreux dirigeants politiques mondiaux, n’ont, à ce jour, toujours pas été suivies d’effets. En France, le projet de loi sur la solidarité et le développement, présenté en Conseil des Ministres en décembre dernier, ne semble pas prendre en compte la gravité des impacts de la COVID-19. Ainsi, il ne mentionne pas de nouveau soutien aux pays en développement et ne donne aucune visibilité sur les engagements à venir de la France en matière d’Éducation. Les nombreux événements prévus en 2021 (conférences de refinancement du Partenariat Mondial pour l’Education et de Education Cannot Wait, Forum Génération Égalité ou encore sommet du G7) seront l’occasion pour ces mêmes dirigeants d’enfin tenir leur parole et de faire de l’éducation une priorité, notamment financière.

Aide publique au Développement. En mettant en place des projets pédagogiques innovants – comme, par exemple, au Cambodge, où elle a accompagné les enseignants afin qu’ils puissent enregistrer des cours ainsi diffusables sur Internet, à la télévision ou encore à la radio Aide et Action met en œuvre des pratiques et des réponses éducatives, innovantes et efficaces, pour répondre aux besoins générés par la crise mondiale de COVID-19. Mais, « malgré leur détermination et leur volonté d’agir, associations et organisations spécialisées dans l’Éducation n’y parviendront pas seules. Nous avons, et plus que jamais, besoin que les puissances politiques et publiques s’engagent, elles aussi, à nos côtés » insiste Charles-Emmanuel BALLANGER. « Ainsi, nous appelons la France à  revoir sa programmation budgétaire pour enfin atteindre, et au plus vite une Aide Publique au Développement équivalente à 0.7% de la richesse nationale et à en allouer la moitié aux secteurs essentiels, dont celui de l’Éducation ».

À propos d’Aide et Action 

Fondée en 1981, Aide et Action, association internationale de développement par l’éducation, assure l’accès à une éducation de qualité pour les populations les plus vulnérables et marginalisées, en particulier les enfants, les filles et les femmes, afin que toutes et tous puissent maîtriser leur propre développement et contribuer à un monde plus pacifique et durable. Parce que l’accès à une éducation de qualité permet, en effet, de lutter contre la pauvreté et les maladies, de limiter le changement climatique et de bâtir la paix dans un monde durable, nous favorisons l’apprentissage tout au long de la vie. Ainsi, nous portons une attention toute particulière à l’éducation et à la protection de la petite enfance, à l’accès et à la qualité de l’éducation aux niveaux primaire et secondaire, ainsi qu’à la formation professionnelle et à l’insertion sociale. En fondant notre intervention sur les valeurs que sont la dignité, l’inclusion et l’intégrité, ainsi que sur les principes d’action que sont la transparence, la redevabilité et la solidarité, et grâce au soutien de nos 51 000 donateurs, nous menons actuellement 83 projets en Afrique, en Asie, en Europe – et notamment en France – pour plus d’1,9 million d’enfants, de jeunes et d’adultes.

Contact presse 

Anne Cassiot, Responsable Relations Presse/Relations Publiques
[email protected]
+33 (0)1.55.25.70.00

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