La France a ratifié la CIDE le 26 janvier 1990, s’engageant ainsi à tout mettre en œuvre sur son sol et dans le cadre de sa politique de coopération internationale pour respecter les droits de l’enfant. 35 ans après, qu’en-est-il ?
Des avancées notables dans la protection des droits de l’enfant en France
Sur le plan national, de nombreuses avancées sont à saluer, notamment l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance, un plan interministériel de mobilisation contre les violences, la mise en place d’un secrétariat d’Etat puis d’un Ministère délégué à l’enfance, à la jeunesse et aux familles, la création d’une Délégation parlementaire aux
droits des enfants. Depuis sa création en 2022, cette dernière s’est intéressée à de nombreux sujets tels que l’instruction des enfants en situation de handicap, l’éducation et le numérique, les enfants de retour de zone de conflit, la lutte contre les violences faites aux mineur·e·s en outre-mer ou encore la protection de l’enfance.
Lutte contre la pauvreté infantile et accès à l’éducation : les défis persistants en France
Les résultats pourraient cependant être beaucoup plus satisfaisants à en croire les experts du Comité des Droits de l’Enfant, en charge en 2023 d’examiner la situation des droits de l’enfant en France. Ils ont notamment incité la France à éradiquer la pauvreté infantile sur son territoire, en allouant les ressources humaines, techniques et financières aux programmes d’aide et de soutien aux enfants et aux familles les plus vulnérables. Ils ont également demandé au gouvernement d’améliorer l’accès et la qualité de l’éducation des enfants marginalisés ou désavantagés, notamment des enfants d’origine étrangère, vivant en habitats précaires, tout en soulignant que ces enfants faisaient encore aujourd’hui face à de nombreuses difficultés d’inscription scolaire.
La nécessité d’une stratégie globale pour protéger les enfants contre les violences et la pauvreté
Alors que les chiffres concernant les enfants sont de plus en plus alarmants et que les violences et discriminations contre eux sont plus de l’ordre de l’ordinaire que de l’extraordinaire, notre mobilisation ne faiblit pas. Aux côtés des organisations membres de la Dynamique pour les Droits de l’enfant, Action Education appelle la France à se doter d’une stratégie globale de l’enfance et des jeunesses, qui seule permettra de répondre efficacement aux nombreuses difficultés (violences physiques
et morales, pauvreté, mal-logement, handicap, manque d’accès aux soins, difficultés scolaires, etc.) auxquelles sont confrontés les enfants et les jeunes ainsi qu’au manque d’effectivité de leurs droits.