Ensemble, protégeons les enfants migrants

18 décembre 2021

Crédit photo : Chandra Kiran Katta

La pandémie de COVID-19 a aggravé la situation économique des plus vulnérables. Des milliers d’enfants sont contraints de travailler pour aider leur famille à subvenir à leurs besoins essentiels. Parmi eux, les migrants sont les plus à risque. À l’occasion de la journée internationale des migrants, le 18 décembre, Aide et Action met en lumière leurs droits et libertés fondamentales.

L’éducation est l’un des meilleurs remparts contre la pauvreté et le travail forcé des enfants, en particulier des enfants migrants qui sont très à risque. C’est pourquoi Aide et Action se bat au quotidien pour les soutenir et garantir leur droit à l’éducation, comme tous les autres enfants du monde.

Des enfants encore trop peu jugés prioritaires

En Inde, environ 100 millions de travailleurs migrants, non organisés, se déplacent avec leurs familles des zones rurales vers les zones urbaines, à la recherche d’un emploi et de moyens de subsistance. Les estimations suggèrent que les enfants migrants constituent environ 10 à 15 millions de cette population totale. Le pays dispose d’une série de lois progressistes pour protéger les droits des enfants ; cependant, seuls 48% des enfants indiens bénéficient de ce soutien.  

Une grande partie de ceux exclus de ces services de base sont les enfants migrants puisqu’ils sont mobiles. Leur expérience en matière de pauvreté et de vulnérabilité est multidimensionnelle et diffère de celle des adultes ; elle mérite une prise en compte spécifique. Malheureusement, l ’État indien considère que les moins enfants de moins de six ans sont peu prioritaires et que c’est avant tout aux familles d’assurer leur développement de leurs enfants. 

Soutien et inclusion

« Sur le chantier, j’aide mes parents à fabriquer des briques, en plein soleil. Je tombe souvent malade. L’école et mes amis me manquent. Je voudrais étudier et devenir enseignante pour les enfants migrants, comme moi. » Sumitra, 13 ans, région du Balangir, en Inde. Pour faire en sorte que le cas de Sumitra devienne de plus en plus rare, depuis 2009, Aide et Action travaille activement à la mise en œuvre du droit à l’éducation pour les enfants migrants.

Notre programme qui vise en priorité les enfants en détresse qui travaillent dans des briqueteries et des chantiers de construction, consiste à mettre en place des centres dédiés à la prise en charge de la petite enfance, où nous nous efforçons de fournir des services d’accueil ainsi qu’une éducation de base. Nous promouvons l’apprentissage cognitif et la croissance physique des enfants grâce à l’élaboration de matériels et de programmes adaptés. Au fil des ans, nous avons réussi à faire en sorte que les enfants migrants puissent réintégrer le parcours scolaire une fois de retour dans leurs villages d’origine.

Plus que jamais, notre mobilisation est essentielle puisque le nombre d’enfants qui risquent de devoir travailler sur les chantiers de construction avec leurs parents a été multiplié par deux depuis la crise de COVID-19.

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