Guinée : Aide et Action forme à l’éco-citoyenneté

Crédit photo: Djènè Madé Fofana

La destruction de la faune et de la flore et la disparition des ressources naturelles conduisent à de nombreux conflits communautaires. Pour y remédier, Aide et Action et son partenaire ACORD Guinée forment à l’éco-citoyenneté pour renforcer la protection de l’environnement et la cohésion sociale en Haute Guinée 

 « Le projet a changé ma relation avec l’environnement et la communauté. Il a permis d’initier des débats entre les différents acteurs autour de la problématique de l’environnement, de visualiser les conséquences de nos actions sur l’environnement et d’identifier des actions communes pour y remédier. A Mandiana nous avons reboisé 1,5 hectares sur sites fortement touchés par la dégradation de l’environnement. Et nous avons également réalisé des sensibilisations de masse et des séances de dialogue pour résoudre des conflits communautaires autour des ressources dans 12 villages touchés par l’orpaillage, les feux de brousses, le déboisement…», explique Filakaly Diallo, chasseur guinéen qui a activement participé au projet mis en place par Aide et Action et son partenaire en Guinée. 

Une formation à l’éco-citoyenneté pour protéger l’environnement

Dans le pays, exploitants forestiers, orpailleurs, sociétés minières, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs sont vus comme les principaux responsables du déboisement. Leurs actions entraînent la destruction de la faune et de la flore et la disparition des ressources naturelles, ce qui accroît encore les conflits communautaires. Face à cette situation, Aide et Action et son partenaire ACORD Guinée proposent dans le cadre du projet « Renforcement de la Confrérie des Chasseurs Traditionnels pour la Protection de l’Environnement et la Cohésion Sociale en Haute Guinée », une formation à l’éco-citoyenneté. Celle-ci  permet notamment de sensibiliser les autorités administratives, les représentants des sociétés minières, les groupes de chasseurs traditionnels, et les exploitants forestiers à la dégradation des ressources naturelles, et de mener des actions concrètes pour la protection de l’environnement. Une campagne de sensibilisation a été menée pour sensibiliser aux méfaits de l’orpaillage, des feux de brousse et de la coupe abusive du bois. 

Dialoguer pour bâtir un monde plus vert et plus juste

A l’issue des différentes phases de sensibilisations, les chasseurs traditionnels ont pris l’engagement de reboiser et d’organiser des séances de sensibilisation dans les villages pour perpétuer et consolider les acquis du projet. Enfin le projet a permis le reboisement de 4,5 hectares dans des zones dégradées et d’anciens sites d’orpaillage. Ces plantations permettront à terme aux communautés d’avoir accès à des produits fruitiers, forestiers et donc à des ressources financières. « Ce projet a permis à la Radio rurale de Mandiana d’aborder la question de la protection de l’environnement autrement », ajoute Faman Keita, chef des programmes à la radio rurale de Mandiana. « Avant ce projet, nous n’échangions jamais avec les chasseurs qui étaient à nos yeux des personnes à éviter à cause de certains préjugés que nous avions. Dans le cadre des débats, le rôle que les chasseurs jouent dans la protection de l’environnement et la sécurité communautaire est devenu plus évident. Aujourd’hui, nous organisons des émissions sur la dégradation dans la préfecture de Mandiana de la faune et de la flore et revenons sur les causes : la coupe abusive du bois et l’orpaillage avec des pratiques nocives à l’égard de la biodiversité. Nous arrivons à toucher un grand public et à leur faire comprendre que la protection de l’environnement nous concerne tous ».

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