A Madagascar, près de 3 enfants sur 10, entre 5 et 17 ans, travaillent. Rien d’étonnant dans cette île de l’Océan Indien où près de 70% de la population vit avec moins de 2 euros par jour. Les conditions d’existence y sont souvent très précaires en raison d’une baisse continue du pouvoir d’achat encore aggravée par les crises économiques et politiques que le pays traverse depuis plusieurs années. Dans ce contexte difficile manger à sa faim, se soigner, recevoir une éducation sont de véritables luxes. Et pour les familles, se priver de deux bras et deux jambes valides, mêmes jeunes, pour subvenir à leurs besoins est inenvisageable.
Dans les districts d’Antsiranana, Sakaraha et Toamasina, où intervient Aide et Action International, une grande majorité d’enfants travaillent dans les secteurs des mines et carrières, dans l’agriculture et l’élevage, ainsi que la vente ambulante. 20% d’entre eux, en grande majorité des filles, sont également victimes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales. Partant de l’hypothèse que si la précarité des familles est réduite, le travail des enfants sera atténué, Aide et Action International, dans le cadre du programme « Lutte contre le travail des enfants à Madagascar », aide les parents à développer des activités génératrices de revenus en les dotant de matériels pour lancer leurs activités et en les formant aux professions et techniques dont ils pourraient avoir besoin pour réussir.