Laos : Agir face aux risques de malnutrition

crédit photo: Matthew Dakin

Le changement climatique risque fortement d’accroître les risques de malnutrition, notamment pour les enfants les plus vulnérables. Une éducation de qualité, accessible à tous, jeunes et moins jeunes, est aujourd’hui l’outil le plus adapté pour y remédier.

En entraînant une baisse des stocks de poissons et des rendements agricoles, le changement climatique accroît également les risques de malnutrition. Des études montrent en effet qu’il pourrait augmenter les retards de croissance chez l’enfant de 62% en 2050 et le nombre d’enfants sous-alimentés de 25, 2 millions (Pour un climat contre la faim, Action contre la Faim, 2018). Au Laos, où près d’un tiers des enfants ont un retard de croissance et près d’un dixième sont émaciés en raison d’une mauvaise nutrition, nous construisons des cuisines et proposons des repas dans 18 écoles rurales de la province de Vientiane.

Une hausse attendue de la malnutrition

Nous formons les parents et les membres de la communauté à la nutrition, à l’exploitation des jardins potagers, à la culture et l’ensemencement, et à la cuisine et leur proposons ensuite des emplois de cuisiniers dans les écoles, pour qu’ils jouent un rôle clé dans la promotion de la santé et du bien-être des enfants«J’ai appris à planifier le menu, les ingrédients à acheter, comment les cuisiner et comment gérer nos ressources et le temps», explique Sommathid Sisompheang, enseignante à l’école primaire de Pakchan et responsable des activités de restauration scolaire dans son école.  «Depuis que nous avons commencé les repas scolaires, les enseignants et les membres de la communauté du village ont beaucoup appris, en particulier sur les ingrédients et sur la possibilité d’avoir plus de variété dans les menus que nous cuisinons.», ajoute-t-elle.

Développer les jardins scolaires

Les participants à nos formations ont également la possibilité de visiter un centre de maraîchage biologique dans un village voisin et de renforcer leurs connaissances. Ces échanges ont notamment permis à quatre des écoles avec lesquelles nous travaillons à développer des jardins, à améliorer leurs méthodes de culture et à se diversifier dans d’autres légumes tels que les haricots longs et la laitue et des fruits tels que les bananes et les pastèques. Le développement de jardins scolaires est en effet l’un des outils les plus performants aujourd’hui pour diversifier les repas et rapprocher les élèves de la nature. La recherche a en effet montré que les élèves qui participent à des programmes de jardinage en classe développent une plus grande préoccupation et une plus grande sensibilisation à la conservation et à l’allocation des ressources que les enfants qui ne le font pas et expriment des perspectives plus positives sur la nature, le jardinage et les questions environnementales. Cette expérience aide notamment les élèves à comprendre et à apprécier comment leurs aliments sont cultivés, et leur enseigne des compétences de vie telles que la coopération, la motivation, la résolution de problèmes, le travail d’équipe, la planification et la pensée critique. 

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