Projet SCOLFILLE
Dans le cadre du projet SCOLFILLE, 8 centres passerelles seront ouverts durant l’année scolaire 2021 -2022 pour donner une deuxième chance aux enfants de 9 à 12 ans hors école de réintégrer le système scolaire. Pour la bonne tenue des centres, les 9 animateurs recrutés ont été formés pendant 21 jours. Le 3 novembre 2021, la session de formation a été bouclée et les animateurs sont aptes à tenir leur centre.
« Je suis confiant du niveau des animateurs. S’ils appliquent ce que nous leur avons appris, ils sont pleinement capables de tenir un centre passerelle et d’avoir de bons résultats », dixit Issa OUATTARA, inspecteur d’éducation du primaire et du non formel en service au Secrétariat Permanent de la Stratégie de Scolarisation Accélérée à Passerelle (SP/SSAP), formateur des animateurs. Pendant 21 jours, il a enseigné 27 leçons portant sur la lecture et la transcription des langues nationales (mooré et nuni), la dictée en langues nationales, l’étude des nombres, l’alphabet français, la didactique des disciplines, etc. alliant théorie et cas pratiques. Neuf (9) animateurs (5 de la province de la Sissili et 4 du Ziro) ont pris part à la formation. Huit (8) centres de Stratégie de Scolarisation Accélérée à Passerelle (SSAP) seront ouverts au sein des écoles d’accueil, soit 4 centres dans chacune des deux provinces et un animateur sera suppléant pour compenser toute absence pour cas de force majeure.
Les centres dont l’ouverture est prévue en novembre 2021 vont accueillir 300 apprenants de 9 à 12 ans hors école (non scolarisés ou précocement déscolarisés). L’enseignement sera dispensé en mooré ou nuni et en français. Au bout d’une année scolaire normale, les pensionnaires des centres passerelles réintégreront le système d’enseignement classique. Les meilleurs seront inscrits en classe de CE2 et les autres au CE1. Cette expérience a déjà fait ses preuves. C’est une deuxième chance offerte aux enfants hors école par le projet SCOLFILLE, une initiative d’Aide et Action avec le partenariat de la Fondation L’Occitane.
« J’ai dix ans d’expérience dans l’animation des centres. Mes apprenants des centres sont généralement parmi les meilleurs de leur classe dans le système classique. Certains de mes apprenants sont à l’université », précise Ousmane NEBIE, animateur formé. Tous les animateurs ont bien apprécié la formation dispensée avant la prise en main des centres. Ousmane NEBIE insiste « le recyclage est très important. Il y a une mise à jour. Il y a des rajouts, notamment la méthodologie des leçons. »
Quant à Korotimi TIENDREBEOGO, elle vit sa première expérience d’animatrice de centre SSAP. Par contre, elle a deux ans d’expérience d’enseignante bénévole du primaire. « Je suis satisfaite de la formation. Il y a eu de la théorie et des cas pratiques. Je me sens prête pour mon centre », affirme-t-elle. Hana NACRO aussi est à sa première expérience. Titulaire du Bac et du CAP avec deux ans d’expérience d’enseignante dans une école privée, elle est plutôt confiante à relever le défi de la tenue d’un centre SSAP. « J’ai appris beaucoup de choses. Il y a eu de l’abstrait et du concret. Ce qui nous a permis d’avoir des cas pratiques. Je suis confiante », conclut-elle.