Pour Jeanne Laurence Fanomezana, enseignante dans la région de Ampanihy à Madagasacar, une bonne éducation repose sur le dévouement des enseignants, le suivi fréquent de la scolarité des élèves par leurs parents et la reconnaissance de l’Etat. Trois principes réunis à l’école Primaire Publique d’Anikiliminda où elle enseigne depuis 11 ans.
« Nous enseignons en milieu rurale et avons peu de moyens : Les infrastructures scolaires sont insuffisantes, il n’existe quasiment pas de logement pour les enseignants. La plupart des élèves du cycle primaire n’arrive pas au secondaire pour diverses raisons, notamment pour des raisons financières ou d’éloignement du collège par rapport au domicile des parents. Malgré tout, nous nous débrouillons avec ce que l’on a à notre disposition. Nous bénéficions de formations et de stage pour renforcer nos capacités. Et surtout les communautés rurales que nous accompagnons ont un très grand respect pour l’éducation. C’est un honneur pour eux de pouvoir envoyer leurs enfants à l’école. Ils respectent beaucoup les enseignants et leur travail. Résultat : nous sommes considérés comme des personnes importantes, des autorités locales, une référence incontournable comme les médecins ou les gendarmes ».