En à peine 8 mois, plus de 800 jeunes entre 6 et 15 ans, originiares des Communes d’Ambinany, d’Andranolava et de Mihary Taheza dans le District de Sakaraha (Madagascar) ont été sauvés du monde du travail et de l’exploitation grâce au projet mené par Aide et Action et ses partenaires. Soutenu par l’Union Européenne et le Bureau International du Travail, ce projet a également permis de recenser les jeunes âgés de 16 à 18 ans victimes des pires formes de travail, d’identifier leur besoin en formation et de leur permettre de suivre les cursus adaptés.
En outre, une campagne d’alphabétisation a été développée pour les parents des enfants victimes et menacés par le travail. Celle-ci a touché près de 75 adultes, dont une majorité de femmes.
Vers une solution locale et pérenne de lutte contre le travail des enfants.
Au fil des derniers mois, les communautés ont fait sienne le projet mené par Aide et Action et ses partenaires. Des Cellules Locales de Veille (CLV) ont donc été mises en place dans chaque localité pour assurer la pérennité des actions entreprises. Constitué de 5 à 6 adultes, les CLV ont désormais pour mission de mobiliser familles et villageois contre le travail des enfants en les impliquant dans l’identification des enfants à risque, dans la veille sur le travail des enfants et dans la coordination de l’offre de services d’assistance directe aux enfants dans le besoin.
Ces structures doivent également veiller à l’assiduité scolaire des enfants en se rendant chez les familles et en signalant les absences auprès des autorités locales. Ces dernières se sont en effet engagés par un pacte social à lutter contre le travail des enfants et à sanctionner les parents qui n’enverraient pas leurs enfants à l’école. Le pacte « Tsy mampiasa àjà sasy » (” Nous n’emploierons plus des enfants !”) prévoit ainsi de compliquer, voire de rendre impossible, les démarches administratives des parents qui chercheraient encore à faire travailler leurs enfants dans les pires conditions.
