Six choses à retenir sur les droits de l’enfant

Mask med

Le 20 novembre 2024 marquera le 35ème anniversaire de la Convention relative aux droits des enfants. Cet anniversaire est l’occasion de rappeler les principes fondamentaux de la Convention et de souligner les défis persistants dans la mise en œuvre de ces droits. Examinons six éléments clefs de ce texte fondateur, afin de mieux comprendre son importance et son impact sur la vie des enfants.

Une jeune fille issue du groupe ethnique minoritaire Phnong, posant fièrement. Cambodge, décembre 2023. © Gilles Oger

La CIDE : un texte historique pour les droits de l’enfant

Les droits de l’enfant sont détaillés dans la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE). C’est le premier texte de l’Histoire, juridiquement contraignant, à reconnaître les enfants comme des sujets à part entière, porteurs de droits économiques, sociaux, politiques, civils, culturel, autant de droits fondamentaux, obligatoires et non négociables. Le texte a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1989.  

Un texte complet et nécessaire

La CIDE comporte 54 articles et rappelle pour chaque enfant le droit :

  • d’avoir un nom,
  • un état civil,
  • d’être soigné,
  • protégé des violences,
  • de ne pas faire la guerre,
  • de vivre dans des conditions décentes,
  • de jouer et d’avoir des loisirs…

L’article 28 revient précisément sur le droit de tout enfant d’avoir accès gratuitement à une éducation et à des apprentissages de qualité.

Les 4 principes de la Convention internationale des droits de l’enfant

La Convention repose sur 4 principes directeurs, à savoir :

  • l’intérêt supérieur de l’enfant,
  • la survie et le développement,
  • la non-discrimination,
  • et la participation des enfants à toutes les questions qui les concernent.

    Au fil des années, la Convention s’est dotée de trois protocoles :

  • le premier contre le recrutement des enfants dans les conflits armés,
  • le deuxième contre la vente et la prostitution d’enfants,
  • le troisième permet à tout enfant de déposer une plainte pour violation de ses droits directement auprès du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies.

Des droits indivisibles

Les droits de l’enfant ne sont réellement efficaces et effectifs que si chaque enfant peut jouir de l’ensemble de ses droits garantis par la Convention, sans aucune discrimination et de manière inconditionnelle.
Aussi, il est fondamental de considérer les droits de l’enfant comme indissociables les uns des autres.

Travail des enfants
IMG 0213 Copyright Christine REDMOND scaled

Une ampleur mondiale

La Convention a été signée et ratifiée par 197 États, qui s’engagent ainsi à défendre et à garantir les droits des enfants sans distinction.

Aujourd’hui, seuls les États-Unis n’ont pas ratifié ce texte. Contrairement aux autres États, ils ne sont donc pas soumis à l’examen périodique du Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies.
Composé d’experts indépendants, ce comité contrôle la mise en œuvre de la CIDE grâce aux rapports remis par les États et la société civile sur la situation des droits de l’enfant dans le pays.

La place de la France face aux droits de l’enfant

Le dernier examen périodique du Comité des Droits de l’enfant à l’encontre de la France date de mai 2023.

Si de nombreuses avancées ont été reconnues, les experts ont toutefois incité la France à éradiquer la pauvreté infantile sur son territoire et à améliorer l’accès et la qualité de l’éducation des enfants marginalisés ou désavantagés.

Sur la question des droits de l’enfant dans le cadre de la politique de coopération internationale de la France, le Comité a loué la priorisation des droits de l’enfant dans le cadre de la Loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales (LOPDSLIM) . Cette loi guide tout autant la politique de développement de la France que ses actions humanitaires.

Mais il l’a encouragée :
– à mettre en œuvre cette priorisation dans le cadre de ses projets de développement et humanitaires,
– à augmenter son aide au développement à hauteur de 0,7 %,
– et à évaluer les impacts de sa politique de coopération internationale sur la question précise des droits de l’enfant.

fille du bénin - hygiène menstruelle
fr_FR