Présidentielle 2022 : des ONGs mobilisées

5 avril 2022

À l’heure où les Français s’apprêtent à choisir un nouveau président pour les cinq prochaines années, les 179 ONGs et associations réunies au sein de Coordination Sud, parmi lesquelles Aide et Action, se mobilisent pour rappeler aux candidats l’importance des questions liées à la solidarité internationale. Ensemble, elles publient un manifeste de solidarité internationale pour faire entendre leur voix.

La COVID-19 et ses conséquences économiques et sociales ont condamné plus de 100 millions de personnes supplémentaires à l’extrême pauvreté et privé plus d’un milliard d’enfants de leurs droits les plus fondamentaux. Près de 274 millions de personnes ont aujourd’hui besoin d’aide humanitaire dans 37 pays et 41 milliards de dollars seraient nécessaires pour répondre à leurs besoins. Partant de ce constat, les 179 ONGs et associations françaises, réunies au sein de Coordination Sud _ la plateforme nationale des ONG françaises d’action humanitaire, de développement et de solidarité internationale _, ont décidé d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle 2022 afin de leur montrer la nécessité de créer un pacte de solidarité internationale face aux crises mondiales.

Deux demandes pour une aide au développement plus efficiente

Dans un manifeste de solidarité internationale, les organisations membres de Coordination Sud, parmi lesquelles Aide et Action, rappellent que la solidarité internationale est l’unique solution face aux enjeux sanitaires, sociaux, économiques et environnementaux de notre monde. Elles rappellent ainsi aux candidats l’importance de mettre en œuvre la loi de développement solidaire (LOPDSI), qui prévoit depuis août 2021 des cibles quantitatives et qualitatives pour améliorer l’efficience de l’aide publique au développement française, et la nécessité pour le futur gouvernement de co-construire avec les ONGs et les associations la politique de solidarité de la France.

Huit engagements pour le ou la futur.e président.e

Au total, huit engagements sont proposés au futur occupant de l’Elysée, parmi lesquels une aide publique au développement à hauteur de 0.7% du PIB dès 2025, composée à 85% de dons et dont la moitié cible les pays les moins avancés et l’accès aux services sociaux de base. Les ONGs demandent également que le droit d’initiatives des organisations de solidarité internationale soit renforcé afin de permettre la co-construction et la mise en œuvre conjointe de la politique de développement et en conséquence accroître les moyens alloués aux initiatives portées par les OSC de solidarité internationale. Aujourd’hui, les OSC françaises œuvrant pour la solidarité internationale ne bénéficient que de 6,7% de l’aide au développement quand la moyenne des pays membres du comité d’aide au développement de l’OCDE dépasse les 15%.

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