Présidentielle 2022 : Faire de l’enfance une priorité

10 avril 2022
Aide et Action, aux côtés des 17 ONGs du Groupe Enfance, interpelle les candidats et candidates à l’élection présidentielle 2022 pour un réel engagement de la France en faveur des droits de l’enfant.

Avec 356 millions d’enfants vivant dans l’extrême pauvreté, 149 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrant de retard de croissance lié à la malnutrition et 258 millions d’enfants et d’adolescents non scolarisés, force est de constater que la situation des enfants, notamment des filles, dans le monde se détériore et est aujourd’hui extrêmement préoccupante. Qui plus est, la pandémie de la COVID-19 et ses conséquences économiques et sociales ont sérieusement impacté les plus jeunes et provoqué une crise majeure du respect des droits de l’enfant. On estime aujourd’hui qu’en raison de la COVID-19, 86 millions d’enfants supplémentaires ont sombré dans la pauvreté extrême et que près de 24 millions d’enfants ne retourneront probablement pas à l’école après la pandémie.

Une crise majeure des droits de l’enfant

Comme 195 autres Etats, la France a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE), le premier traité contraignant à faire des enfants des sujets de droit à part entière. Par ce texte, elle s’est engagée à tout mettre en œuvre afin d’assurer, sur son territoire comme dans le cadre de sa politique de coopération et de solidarité internationale (article 4 de la CIDE), les prestations nécessaires à l’effectivité des droits de l’enfant, elle doit également assurer leur protection ainsi que leur participation aux décisions qui les concernent.  Et pourtant, en dépit d’avancées significatives, notamment l’adoption en août 2021 des droits de l’enfant au rang des priorités de la politique française de développement et de coopération (LOPDSLIM), la France a encore d’importants progrès à faire pour garantir une meilleure effectivité des droits de l’enfants dans sa politique internationale. Les droits de l’enfant ne sont par exemple pas abordés comme un enjeu prioritaire et transversal dans la politique humanitaire ou de développement française et l’aide publique au développement et à l’humanitaire française consacrée à l’enfance n’est pas identifiable faute de pouvoir mesurer le montant de l’enveloppe budgétaire dédiée aux droits de l’enfant.

Candidats, faites des droits de l’enfant un réel engagement de la France !

Aide et Action, aux côtés des 18 autres membres du Groupe Enfance se mobilise donc à l’occasion des élections présidentielles 2022 et appelle la France à faire des droits de l’enfant une priorité opérationnelle de la politique française de coopération et de solidarité, en l’assortissant de mécanismes de contrôle et de suivi, notamment financier, et à prendre des mesures décisives pour atteindre l’égalité filles-garçons.

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