Briser les stéréotypes de genre et libérer le potentiel des filles 
24 octobre 2023

Les stéréotypes de genre sont des croyances fermement ancrées dans des communautés selon lesquelles certaines aptitudes ou certains traits de personnalité sont spécifiques aux garçons d’une part, aux filles d’autre part et qu’ils sont présents dès la naissance. Au Burkina Faso et particulièrement en milieu rural, les stéréotypes de genre sont légion et généralement au désavantage de la femme. Dans la province de la Sissili, de nombreux stéréotypes de genre existent et condamnent les filles à des tâches domestiques. Ils constituent donc un sérieux obstacle à la réalisation d’une véritable équité entre les femmes et les hommes.  D’où l’intérêt du thème « Briser les stéréotypes de genre et libérer le potentiel illimité des filles » retenu par l’Association pour la Promotion de l’Education et l’Autonomisation de la Femme (APEFAF) dans le cadre de ses activités de la Journée internationale des droits des filles. La conférence organisée au Lycée privé Espoir de Léo a été animée par Mamou SANOU, cheffe du projet SCOLFILLE (Fondation L’Occitane partenaire financier du projet) de Action Education.

Dans une démarche pédagogique dynamique, elle a amené les filles à participer activement à l’animation des échanges.  Définition des stéréotypes de genre, des exemples concrets, l’origine, etc., elle a joué le rôle de facilitatrice en invitant les jeunes filles à prendre la parole. « Les filles sont faites pour se marier et faire beaucoup d’enfants », « les travaux domestiques sont pour les filles », « la vaisselle, le linge, la cuisine sont pour les filles », voilà quelques exemples de stéréotypes énumérés par les lycéennes. D’où viennent-ils ? Où sont-ils inscrits ? « Nulle part », précise la conférencière SANOU. Ce sont des caractéristiques que la société attribue aux femmes ou aux hommes sans aucun fondement scientifique ou rationnel.

Pour la Secrétaire de l’APEFAF, madame ZIBA née BATIONO Assita, inspectrice de l’enseignement du premier degré, « nous demandons aux enseignants de traiter les filles et les garçons sur le même pied d’égalité. Il faut éviter les préjugés et les exemples en classe défavorables aux filles. Ce que les garçons font, il faut encourager les filles à le faire. Il n’y a pas de filières et séries pour garçons et d’autres pour les filles. »

Pour les lycéennes, le thème développé est très intéressant et surtout les concerne directement.  Pour Kagao DAHOUROU en classe de terminale au Lycée privé Espoir, sa mère malheureusement est convaincue de la véracité des aux stéréotypes de genre.  Pour Kagao, « il faut donner les mêmes chances aux deux sexes ».  Quant à Assita GUIRA, elle tire un enseignement précieux de la conférence: « la place de la fille est à l’école. Il ne faut pas donner les filles en mariage avant 18 ans. » Mieux elle a désormais une conviction « poursuivre mes études pour préparer mon avenir ».

Kagao DAHOUROU en classe de Terminale

Plus de 300 fille du Lycée Privé Espoir ont suivi la conférence

La cheffe de projet SCOLFILLE, animatrice de la conférence

 

 

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