Projet IEPPE :   8 nouveaux centres d’activités préscolaires pour Antsirabe II

Pour améliorer les infrastructures des préscolaires dans les Zones d’Administration Pédagogique (ZAP) de Vinaninkarena et d’Andranomanelatra, 08 écoles ont chacune bénéficié d’une salle équipée pour enfants, une aire de jeux, des latrines adaptées aux jeunes enfants et sexospécifiques. Une initiative de Action Education en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD) à travers le projet Investir dans l’Education et la Protection de la Petite Enfance (IEPPE).

L’éveil de l’enfant est crucial pour un développement global harmonieux de 3 à 5 ans. Cela lui permet de s’épanouir dans tous les domaines : affectif, social, moral, cognitif, linguistique, physique et moteur. Pour l’UNESCO, le préscolaire est “un moyen de promouvoir l’équité et la justice sociale, une croissance économique inclusive et le développement durable”. La préparation et la stimulation dès la petite enfance facilitent la rentrée des enfants à l’école primaire et contribuent à réduire les taux de redoublement et d’abandon scolaire. Ainsi, les enfants qui bénéficient d’une année préscolaire s’adaptent plus facilement à l’environnement scolaire, et plus tard, ont plus de chance d’arriver aux termes de leurs études.

C’est convaincu de cela que le gouvernement malgache en 2023 dans la Loi d’Orientation du Système Educatif à Madagascar (LOSEM) a décrété le passage de l’enfant en classe de préscolaire pour au moins un an.

Action phare du projet

Le projet IEPPE est en phase avec la Loi d’orientation du système éducatif malgache et participe à améliorer les infrastructures et les équipements du préscolaire. Les 27 et 28 mars 2024, au total 8 centres d’activités préscolaires ont été inaugurés dans les deux communes rurales de la circonscription scolaire (CISCO) d’Antsirabe II.  Une action phare du projet IEPPE qui a mobilisé les représentants du Ministère de l’Education Nationale, le Chef du District d’Antsirabe II, le maire d’Andranomanelatra, le Délégué au maire de Vinaninkarena, les représentants de la zone d’administration pédagogique, et le Coordonnateur du Territoire Océan Indien de l’ONG Action Éducation.

Ces constructions de mise aux normes réalisées en 2023 ont coûté environ 80 millions d’Ariary par site. Il s’agit de faciliter l’accès des enfants à l’école d’une part et d’autre part de contribuer à la sensibilisation de la communauté sur l’importance de l’éducation dès la petite enfance. Aussi permettront-elles d’améliorer l’environnement immédiat d’apprentissage des enfants et de favoriser les expériences d’apprentissage qui contribuent à son développement socio-émotionnel et cognitif. Par ailleurs, il faut noter qu’au-delà de ces 08 CAPs inauguré, 02 autres centres d’activités préscolaires sont en cours de construction et seront opérationnels d’ici juin 2024.

Améliorer la qualité et l’accès de l’éducation préscolaire

Le projet IEPPE intervient à la fois dans l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation préscolaire en promouvant la prise de responsabilité des parties prenantes, à savoir : les institutions étatiques, les services déconcentrés et décentralisés et les communautés pour le développement et la réussite des enfants de 3 à 8 ans dans les 20 sites des 2 CISCOs d’Ambohidratrimo et d’Antsirabe II. Il est déployé de 2022 à 2025. Le projet IEPPE intervient sur trois axes principaux : l’amélioration de l’environnement immédiat de l’enfant et des expériences d’apprentissage ; la synergie entre autorités décentralisées, services techniques de l’Etat, structures communautaires et OSC ; et enfin, l’engagement continu et la responsabilité pérenne des parties prenantes du niveau local au régional pour le continuum entre préscolaire et primaire.

De nombreux impacts constatés

Le chef de la zone d’administration pédagogique, madame Josiane Rasoloniaina s’exprime sur les impacts du projet IEPPE sur les écoles qu’elle gère : « Nous avons beaucoup d’avantages. Les infrastructures allègent les obligations des parents d’élèves, parce que s’il n’y avait pas de bâtiment, ce sont les parents qui auront la charge de la construction. Et pour les élèves, ce sont des infrastructures qui respectent les normes. Parce qu’à part les bâtiments, il y a également les matériels qui aideront les enseignants à transmettre leurs connaissances. Ainsi, la transmission de compétences est effective grâce aux divers jeux. Pour la petite enfance, le jeu a beaucoup d’importance dans l’éducation. Pour les enfants, les leçons sont comprises, et ils se plaisent à apprendre. Les infrastructures aident également à augmenter le nombre d’élèves dans les zones rurales. Les parents et les animateurs ont reçu des formations pour la maintenance des infrastructures.

Les enseignants ont également reçu des formations en pédagogie de la part du projet. Les enseignants se sont rendu compte qu’avant, la stratégie n’était pas suffisante. Et avec les matériels, ils ont pu appliquer ces formations. Cela a été très satisfaisant.  Les avantages sont visibles et cela a été facilement applicable. Ces infrastructures aideront à attirer plus d’enfants à l’école, parce que les enfants aiment les jeux, l’environnement agréable. On a même remarqué dès le début du projet, que le nombre d’élèves dans les établissements bénéficiaires a augmenté.  Les instituteurs des écoles qui n’ont pas bénéficié du projet ont reçu au moins les nouvelles connaissances. Donc, pour ces écoles, certes, ils n’ont pas les infrastructures, mais il y a eu le partage des compétences. »

Ainsi, l’effectivité de l’éducation de la petite enfance ne dépend pas que des biens matériels, mais aussi et surtout, des activités qualitatives. Action Education Madagascar lutte pour une éducation de qualité pour tous, afin que tout le monde puisse jouir de ses droits, et contribuer à un futur plus équitable. Car comme le dit l’adage malgache « ny fianarana no lova tsara indrindra » ou « l’éducation est le plus beau des héritages. »

 

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