Au Mali, malgré leurs différences, Awa et Balkissa ont accès à l’éducation grâce à l’intervention d’Aide et Action

Au Mali, certains enfants sont éloignés de l’école en raison de leurs différences. C’est le cas d’Awa, petite fille en situation de handicap, et Balkissa, albinos. Grâce au programme d’Accès à l’École pour Tous les Enfants, mis en œuvre par Aide et Action, leur situation a pu évoluer et elles ont désormais accès à l’éducation.

Balkissa a 13 ans et vit à Tiécouraré, dans la région de Mopti, au centre du Mali. Jusque-là, privée d’éducation, son quotidien consistait à aider sa mère dans les travaux ménagers. Atteinte d’albinisme comme son père et deux autres de ses frères et sœurs, elle expérimente une certaine exclusion liée au contexte culturel du Mali.

De plus, son village est dépourvu d’infrastructure scolaire et l’école la plus proche, située à 6 kilomètres, n’est malheureusement pas fonctionnelle à cause de la situation sécuritaire et des grèves d’enseignants. C’est pour palier cette situation qu’Aide et Action a développé le programme d’Accès à l’École pour Tous les Enfants au Mali (PACETEM).

Lutter contre la discrimination

Le projet permet l’institution de cours académiques auprès de l’école coranique traditionnelle du village. Cette démarche a été possible grâce à l’apport de fournitures et de matériels pédagogiques et la mise à disposition d’un enseignant volontaire formé par le projet. Désormais, Balkissa et les autres pensionnaires de l’école peuvent suivre l’apprentissage du Coran mais aussi bénéficier d’une éducation plus classique, en français. Cela ouvre de nouvelles perspectives aux élèves qui peuvent accéder aux différents examens du système éducatif général.

 « Mon rêve c’est de devenir docteur, témoigne Balkissa. Comme mon village n’a pas d’infrastructure sanitaire, j’aimerais construire un dispensaire et prendre soin des patients ». En classe, elle aime la lecture et l’écriture et suit les cours avec assiduité, malgré les difficultés liées à son albinisme.

Offrir de nouvelles perspectives

Awa, elle, est âgée de 7 ans. Elle est née avec une malformation au niveau du cou. Cette situation de handicap pose problème à l’école de son village qui a refusé son inscription, faute de prise en charge adaptée.  Mais grâce au Programme PACETEM, elle a pu intégrer le centre de Stratégie de Scolarisation Accélérée Passerelle  de Sienbambara puis être inscrite à l’école du village. « Je suis très contente de fréquenter l’école malgré mon handicap, chaque jour, je fais le trajet avec mes camarades de classe, ça me facilite la route. », raconte la petite fille.  

Awa et sa mereI

Sa mère se réjouit également de l’évolution de la situation. L’arrivée du projet d’Aide et Action a, en effet, tout changé. « Depuis son inscription, nous avons remarqué en elle un enthousiasme, elle n’est plus isolée comme avant et au moins une fois dans la semaine le chef de village et les relais viennent s’enquérir de sa situation », précise-t-elle. Grâce au projet PACETEM, Awa fait l’objet d’une attention particulière à cause de son handicap, d’une part, et d’autre part, à cause de son inscription tardive.

Réussir comme n’importe quel enfant

Les portes de l’école désormais ouvertes, Awa peut rêver. Malgré son cou qui lui fait mal de temps en temps, elle se bat et veut réussir comme n’importe quel enfant. L’inscription d’un élève en situation de handicap est une première au sein de l’école de Siembambara. Ce succès devrait motiver d’autres parents à scolariser leurs enfants, malgré un handicap, pour lutter contre la discrimination.

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