Action Education s’indigne des attaques croissantes contre les écoles et dénonce des violations graves des droits de l’enfant !

29 juin 2023

Crédit photo : Charlotte FORTUN

Action Education, ONG internationale de développement, dénonce les attaques croissantes des groupes armés contre les écoles. Selon le dernier rapport du Secrétaire Général des Nations Unies, 1163 attaques contre des écoles ont été enregistrées en 2022 ( +112%). Des millions d’enfants, exposés aux pires conflits, sont aujourd’hui privés d’éducation et les premières victimes de conflits armés. Action Education appelle la communauté internationale et les pays ayant ratifié la Safe School Declaration à agir contre ces violations graves des droits de l’enfants, qui compromettent l’avenir de générations entières.

 

Rapport des Nations Unies : Augmentation des attaques contre les écoles et les hôpitaux

163 attaques contre les écoles et 647 attaques contre les hôpitaux ont été enregistrées en 2022 selon le dernier rapport du Secrétaire Général des Nations Unies. La Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba, a dénoncé 27 180 violations graves au total, en augmentation de 112% par rapport à l’année précédente. Elle s’est inquiétée du nombre d’enfants détenus (2 500) et de  l’‘utilisation généralisée des écoles à des fins militaires, tant par les forces armées que par les groupes armés. Le rapport souligne que le plus grand nombre de violations sont aujourd’hui enregistrées au Soudan, au Myanmar et au Burkina Faso où Action Education intervient depuis plusieurs années. 

 

Des millions d’enfants, premières victimes des crises

Plus d’un million d’enfants sont actuellement privés de leur droit à l’éducation au Burkina Faso, avec la fermeture de 24% des écoles, soit 6 334 établissements scolaires (au 31 mars 2023), en raison des nombreuses attaques menés par les groupes armés non étatiques. Ils incendient et saccagent les écoles, et visent directement enseignants et élèves.  « Il s’agit d’une des six violations graves des droits des enfants en temps de guerre, recensées et condamnées par le Conseil de Sécurité de l’ONU depuis 2005. On le voit aujourd’hui au Burkina Faso mais également dans de nombreux autres pays du monde, ces violations sont toujours commises, voire en augmentation, et elles font des enfants les premières victimes de ces conflits », insiste Vanessa Martin, Responsable de Plaidoyer pour Action Education.  

 

Action Education dénonce une situation d’urgence absolue au Burkina Faso

Les équipes d’Action Education, présentes depuis de nombreuses années dans la région Est du pays, constatent l’aggravation des attaques terroristes ces derniers mois, notamment dans les zones d’intervention qui étaient jusque-là réputées « sûres », entraînant la fermeture de plusieurs écoles ( jusqu’à 88%), et le déplacement des élèves

« Ces multiples conflits compromettent l’avenir même de générations entières. Non pris en charge par des professionnels, privés d’éducation et, le plus souvent d’interactions avec des parents en capacité de leur accorder l’attention dont ils ont besoin, ces enfants ne peuvent pas développer leurs résiliences, soit leurs capacités à rebondir après un traumatisme. Ils n’acquerront pas les capacités cognitives nécessaires à l’apprentissage et surtout au savoir-vivre et en subiront les impacts à vie. C’est pourquoi nous demandons à la communauté internationale et aux pays signataires de la Safe School Déclaration, dont le Burkina Faso et la France, d’agir pour protéger le droit à l’éducation » ajoute Vanessa Martin, responsable plaidoyer chez Action Education. 

 

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